Johnny a allumé le feu à la Rockhal

À 69 ans, la star française du rock a fait le show jeudi soir, comme à son habitude. «Quoi ma gueule, qu’est ce qu’elle a ma gueule?». Si les années ont évidemment buriné le visage du rockeur, elles n’ont que très peu entamé son énergie et son coffre. Johnny Hallyday se produisait jeudi soir au Luxembourg, après New York et Londres, dans le cadre de sa dernière tournée, entamée au printemps et se poursuivant jusqu’en décembre, après un break estival et quelques ennuis de santé qui semblent désormais bien loin. C’est dans une atmosphère inquiétante, à la «Terminator», avec le bruit d’un cœur qui bat, que le spectacle débutait pour les 4 500 fans rassemblés dans la Rockhal, qui accueillait pour l’occasion une des plus grosses scènes de son histoire. Le mur de briques virtuelles explosait, laissant apparaître une sphère métallique qui portait la star. Johnny en surgissait, vêtu de cuir et la main droite gantée, pour «Allumer le feu», comme le veut la tradition. La température grimpait d’un coup, et le rockeur d’y contribuer avec «Je suis né dans la rue» ou encore «Ma gueule». La «Rock’n’roll attitude» était bien là, tempérée régulièrement par ses hits en forme de ballades, comme «Marie», «Diego» ou «Quelque chose de Tennessee». Toutes les périodes de l'incroyable carrière du rockeur défilaient, «Gabrielle» côtoyait les sixties avec «Excuse moi partenaire», et une reprise de «Hey Joe». «On est là pour vous faire plaisir et pour passer une bonne soirée avec vous» déclarait la star à son public. Car pour les fans, qui n'en n’étaient que très rarement à leur premier concert; et même s’ils sont aujourd’hui moins jeunes, Johnny restera toujours leur idole.