Ce fut le grand show espéré. Johnny Hallyday n’a pas l’âge de ses artères. En revisitant ses grands tubes dans une extraordinaire mise en scène, il a mis le stade Bonal KO hier soir. C’éta

Publié le par jh66


Jamais seul Johnny. On avait pourtant craint le pire pour son second rendez-vous au stade Bonal en trois ans mais 18 000 spectateurs, le chiffre officiel, sont venus. OK, ce n’était pas la folie de juin 2009 avec des fans présents dès les aurores mais finalement ça ressemblait à un concert de l’idole des « vieux » jeunes. Mais avant cela, Johnny, 69 ans le 15 juin prochain (pour ceux qui veulent lui envoyer un petit message sur son facebook), a laissé les clés de la maison à un sacré bonhomme. Louis Bertignac, le Keith Richards français, l’ex-Téléphone, le copain de The Voice a envoyé ses riffs de rocker avec ses deux potes musicos. Du grand Bertignac, heureux d’être là, heureux d’être revenu à la source de sa musique, heureux de partager : « J’commence à aimer les stades. Vous pouvez gueuler tant que vous voulez » a-t-il lancé en secouant sa tignasse, en s’appuyant sur quelques grands standards de Téléphone, en invitant Bonal à « rêver d’un autre monde » avant de venir faire un petit coucou à ses fans dans sa boutique. Laeticia assaillie Rigolard, fidèle à ses valeurs. Et entre nous, on l’aurait bien écouté toute la soirée. Mais bon, hier soir, c’était la tournée du patron. Qu’il fallut attendre une bonne heure. L’occasion de se pencher sur les coulisses de Bonal. De suivre des notes venues des loges où s’échauffent les musiciens de l’orchestre symphonique, d’observer le manège des nombreux sosies de Johnny sur la pelouse soigneusement protégée, de s’amuser en regardant les longues files d’attente devant les sanitaires (ça c’est l’effet bière !), de sentir le froid nous tomber sur les épaules avant l’entrée en tribune de Laeticia, coiffée d’un chapeau rouge, littéralement assaillie par les fans. Le grand show pouvait commencer avec tous les artifices de la démesure : la scène robotisée qui avance dans la foule, monte, descend, l’emporte au milieu de la foule, les écrans géants, les quelque 3000 projecteurs. Et cette arrivée énooorme. La scène qui s’embrase littéralement, traversée par une énorme mine de fer explosée en lévitation où l’on reconnaît la silhouette inoxydable de Johnny Hallyday. Une odeur de souffre. Rien de tel pour « allumer le feu » et lancer la partie rock de ces 2h30 de concert. « Né dans la rue », « excuse-moi partenaire », « rock’n’roll attitude » comme il l’avait dévoilé lors de son show case privé de la Tour Eiffel qui lança sa tournée en décembre, les grands tubes qui auront marqué ses décennies de chansons seraient l’âme de « Jamais seul ». Il n’en fallait pas plus pour faire adhérer le public. Tantôt rock et furieux, tantôt intimiste, tantôt mélancolique, Johnny a joué sur les cordes sensibles. Avec un « Diego » extraordinaire, un « Tenessee » non moins magnifique porté par les quelque « 40 musiciens classiques de l’orchestre de Sochaux ». Avec une très forte interprétation d’une chanson de Tom Jones et plein d’autres grands moments de son répertoire. Enfin, vous l’aurez compris, Johnny était « très content d’être là ce soir ». Et nous aussi de le voir toujours aussi fringand. Tant mieux. Et rendez-vous dans…. ? Car Johnny l’a dit : ce n’est pas sa tournée d’adieu. Publié le 06/06/2012 à 05:00 par Michel Schuler
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